Photos de classe manquantes

A vos archives ! Il nous manque 5 photos de classe (sur 28) des années scolaires de Louis à SFX : 1950-51, 1951-52, 1952-53, 1953-54, 1954-55. Merci de nous les envoyer scannées en 300 DPI.

lundi 31 août 2009

4e Latin-Grec 1975-76




4e Latin-Grec 1975-76 (ancienne numérotation rétrograde).

Louis a 62 ans.

1re rangée, de gauche à droite :
Marc Génicot, Serge Baecke, Stéphane Collin, Louis De Donder, Philippe Favart, Louis-Marie Poensgen, Vincent Verstraeten.

Au centre, de gauche à droite :
Jean-Paul Chaballe, Marc Lenaerts, Dominique Jeangette, Philippe Lange, André Bergs, Benoît Léonard, Paul Champagne, Jean-Claude Noblet, Jacques Delrez.

Derrière, de gauche à droite : Vassilios Gerontitis, Jean Michel Desmons, Jean François Hanotte, Albert Dumont, Didier Marcotte, Georges Daube, Alain Ernotte.




Sur la piste d'un ancien, Didier Marcotte :
http://www.aibl.fr/seances-et-manifestations/les-seances-du-vendredi/seances-2011/avril-2011/article/seance-du-8-avril-2011


dimanche 30 août 2009

4e Latin-Grec 1969-70



4e Latin-Grec 1969-70 (ancienne numérotation rétrograde). Louis a 56 ans.


1re rangée :
Pierre François, Jean-Paul Mauhin, Jean-Claude Bertrand, Louis De Donder, Vincent Auvray, Jean-Pierre Latour, Robert Legros.

2e rangée :
Eric Tulliez, Roger Ortmans, Pierre Melebeck, Michel Dheur, Georges Dumoulin, Bernard Gille, Jean-Jacques Letesson, Jean-Marie Depouhon, Luc Benoît, Claude Hanet.
Absent : Roger Belleflamme.

samedi 29 août 2009

Deux disparus




Sur le même cliché, deux disparus bien regrettés :
Louis en 1980 lors du 125e anniversaire, et l'église du Collège.

Sur les deux photos qui suivent, les tristes reliques de l'église, entreposés sur le chantier d'un démolisseur de Battice. Ces clichés datent de 1999.
En 2009, la plupart des restes s'y trouvent encore...






















Et puis la même, en majesté, en 1976 ou 77.



mardi 18 août 2009

La dernière année



Le Père Jean Charlier nous communique cette photo, datant de l'année scolaire 1979-80, l'année du 125e anniversaire. Sans doute l'une des dernières de Louis parmi ses collègues, prise, semble-t-il, en septembre 1979. Louis était donc déjà retraité.

Epinglons le regretté André Beaupain dans son geste typique pour rajuster ses lunettes sur son nez, toujours avec le même doigt et en ajoutant souvent : "Ma foi..."
Mentionnons aussi, événement rare, le très large sourire du Père Frépont, dont j'ai le souvenir d'un homme doux mais peu jovial, ou pas très heureux, ou souffrant peut-être...
Par contre, Louis ne regarde pas l'objectif. Il semble fixer un ailleurs qui l'angoisse.
Comme s'il savait ce qui l'attendait. Felix qui potuit rerum cognoscere causas...


A présent les noms, de gauche à droite :

- 1er rang, assis ou agenouillé : Joseph Doneux, surveillant-éducateur, Alain Halleux, Henri Leclercq, Léon Ernst, Bernadette Pirotte, Bernadette Magain, Joseph Cravatte, Jean-Marie Legrand, secrétaire de direction, précédemment instituteur.

- 2e rang : Jean Janssen, Jean Gillot, M. ? Petit (remplaçant de D. Willem - voir le commentaire ci-dessous du 21/8/2010), Père Roger Ernotte, Jean-Marie Delobel, Louis De Donder, Père Léon Frépont, André Beaupain, Jacqueline Parotte, Marie-France Dethier (1re enseignante de toute l'histoire de SFX), Père Jean Charlier, Père Georges Longrée.

- 3e rang : Joseph Vanderhoeven, Joseph Ruwet, Jean Arnould, Jacques Camps, Georges Küpper, Raymond Gaillard, Marcel Lepièce, Père Richard Dedeurwaerder, Jacqueline Boldo, Alfred Cormann, peut-être Anne Counet, la dame dont on ne voit que les cheveux derrière J. Parotte, Père Jacques Buyle (au-dessus), René Trokay, Thierry Fraeys de Veubeke, Luc Peeters, Philippe Massart (derrière), Jacques Servais (à demi-masqué), Philippe Dejong.

Les prénoms et noms manquants seront ajoutés incessamment...
Merci d'y collaborer d'un petit commentaire.

lundi 10 août 2009

Inter faeces et urinam nascimur


La note biographique de Louis rédigée par Jean Janssen le montre : il n'était ni doué ni motivé pour gérer les aspects pratiques de l'existence. Et même les contingences de la condition humaine. Je me souviens que lors d'un de ces échanges d'idées dont il émaillait ses cours, il en vint à parler des contraintes physiologiques, telles que la fonction excrétoire. Avec son éternel sourire ironique, et par périphrases, il se mit à déplorer le mode de fonctionnement de nos intestins et les déplaisirs ou les abaissements auxquels ce système nous contraint.
"Tout cela devrait se résumer à une
légère fumée qui s'élèverait de notre front au moment voulu", réclamait-il, les yeux rieurs...
Et de renchérir sur l'humiliante (selon lui) origine de nos existences en citant ces mots attribués à Saint Augustin, mais qui seraient en fait du philosophe
Porphyre de Tyr (233-304) :
"Inter faeces et urinam nascimur" - Nous naissons entre les fèces et l'urine.
C'est vrai d'un point de vue localisation anatomique, mais cela valait-il la peine d'en faire tant d'histoires ou d'en tirer du sens ? Il faut mentionner que Porphyre était dépressif, semble-t-il. Ceci peut expliquer cela.

samedi 8 août 2009

Une écriture familière...

Ces "d" en delta, si typiques...
(Cliquez sur l'image
pour l'agrandir)







"Graine de Bolchevik !"

Alors qu'il avait été, comme prisonnier de guerre, victime du fascisme, Louis De Donder n'appréciait pas pour autant la gauche. C'est le moins que l'on puisse dire...

Voici une anecdote qui l'illustre. C'était l'année scolaire 1974-75. En classe, un certain jour, nous en vînmes à parler de l'Union Soviétique. "De toute façon, dit Louis, la Sainte Russie se convertira ! La Sainte Russie se convertira..."
Il évoquait, je crois, une prophétie qui avait été faite par Dieu sait qui. Il répéta deux fois cette phrase, en insistant la seconde fois sur le mot "sainte", l'oeil farouche, le doigt en l'air, aussi intimement persuadé de l'inéluctabilité de l'événement que s'il s'était agi du retour de la comète de Halley.

Autre exemple de son anti-communisme viscéral : un élève m'avait raconté à l'époque, l'avoir vu intervenir dans la cour de récréation dans une bagarre entre deux très jeunes élèves. Il avait mis la main sur celui qui semblait être l'agresseur et après des remontrances méritées, lui avait asséné pour conclure son laïus, avec la voix puissante et grondante (comme le tonnerre, évidemment...) qu'il pouvait avoir en de telles occasions, un cinglant : "Graine de Bolchevik !"
Le gamin était resté coi sous le poids de l'accusation, à laquelle il n'avait rien compris, mais qui, à l'évidence, devait être terrible rien qu'à en juger par l'intonation.

Louis était chrétien, philosophiquement et politiquement. L'Eglise et la foi étaient ses références globales. Les nôtres aussi en tant qu'élèves. L'organisation et les pratiques du Collège feraient hurler les pédagogues et les ados d'aujourd'hui, dans une société beaucoup plus laïcisée. Pensez donc par exemple qu'il ne nous a guère semblé anormal à l'époque (les années 1970) que notre propre titulaire de classe soit aussi notre aumonier et notre confesseur, du moins quand il s'agissait d'un Père. Ce mélange de vie privée et de vie scolaire ne serait plus admis. La Communauté Jésuite englobait en partie les élèves dans son mode de vie, elle les y attirait et n'était pas juste là pour assurer une mission éducative. Cela semblait normal et pour la bonne cause.
Pourtant les choses n'ont jamais cessé d'évoluer. Vers 1970, nous trouvions révoltant que les élèves, autrefois, dussent assister à la messe chaque jour, et de surcroît faire valider un "carnet de messes" par la signature d'un curé de paroisse, lorsqu'ils étaient en week-end ou en vacances. Ces mêmes élèves avaient sans doute eux-mêmes trouvé tout aussi inacceptables des pratiques encore plus anciennes... Tout est relatif.

A l'époque où Louis prophétisait la conversion de la Russie, des histoires édifiantes couraient dans nos milieux sur la répression des chrétiens en Union Soviétique. J'avais une connaissance à Verviers, dont le père collaborait au trafic bien-pensant d'une organisation bienfaisante qui faisait entrer clandestinement en URSS des traductions russes de la Bible.

Dans le même genre, la chorale du Collège, sous la direction du Frère René Maurage, avait monté au printemps 1977 une "Passion selon Saint Luc" contemporaine pour choeur et orchestre composée par Herbert Peter, un musicien est-allemand. Moyennant mille tractations, ce compositeur avait été autorisé par les autorités est-allemandes à franchir le Rideau de fer pour quelques jours, afin de pouvoir assister à la création de son oeuvre à l'Ouest. Le reste de sa famille était évidemment resté à l'Est, en "garantie".
C'était un autre monde, "que les moins de 20 ans...."
Qu'ils visitent le musée de "Check-point Charlie" à Berlin s'ils veulent s'en faire une petite idée.

Bref, si son état de santé le lui permettait encore, Louis a dû jubiler fin 1989, quand l'Histoire donna raison à sa prophétie.

mercredi 5 août 2009

Juste une anecdote dans la brochure du 150e

A l'occasion du 150e anniversaire de la fondation du Collège est parue une brochure commémorative et historique évoquant un siècle et demi de petits et de grands moments.

On aurait espéré y trouver, parmi la galerie de portraits qui clôture l'ouvrage, une savoureuse évocation de la personnalité et des exploits de notre héros. Or c'est tout juste s'il est mentionné.

J'ai d'abord crié à l'injustice.

Et puis j'ai réalisé que si Louis était une étoile, il a brillé parmi un firmament. Au risque d'une éclipse partielle...
On est en effet étonné, admiratif, pensif devant le nombre de personnalités exceptionnelles qui ont traversé et fait vivre cette école et cette communauté, au sens religieux et non religieux du terme. Alors le moyen de les évoquer tous ? Les choix de ce genre sont souvent dus au hasard ou à la subjectivité ou aux affinités personnelles. Qu'importe après tout ?

Apprécions donc, a fortiori pour sa rareté, cette mention dans la brochure du 150e. Elle est due à la plume de Norbert Capelle, ancien recteur du collège, qui quitta la Compagnie en 1970 ou 1971, pour l'amour d'une femme. Beaucoup de bruit, ou plutôt de silences, à l'époque - rien que de très humain quand le temps nous donne un peu de recul et d'empathie.

L'anecdote de Norbert Capelle semblera un peu obscure aux jeunes générations : qui sait encore parmi les jeunes ce qu'étaient (et représentaient en termes d'imaginaire héroïque) les Missions ? Et qui sait encore au juste par quel mécanisme financier le fait de collectionner des timbres ou des bagues de cigare permettait de récolter de l'argent pour les Missions ?

Mais soit, retenons surtout ici la gouaille de Dedon :

(...) 1968. Louis Dedonder, titulaire de sixième, et qui fut longtemps avec son collègue Jacques Martiny, un des piliers du Collège, vient acheter Place Verte, dans un "Tabac et Cigares", sa forte dose quotidienne de cigarettes. Devant lui, un ecclésiastique vénérable et replet respire et palpe, pour mieux se les offrir, une grande et luxueuse boîte de cigares cubains. Et Monsieur Dedonder de lui susurrer par derrière, la voix mielleuse : "Les bagues, vous les gardez pour les missionnaires, sans doute ?"

N. Capelle.

In "Saint-François-Xavier-Verviers - Un Collège. Une Tradition Jésuite. 1855-2005", page 100.