Photos de classe manquantes

A vos archives ! Il nous manque 5 photos de classe (sur 28) des années scolaires de Louis à SFX : 1950-51, 1951-52, 1952-53, 1953-54, 1954-55. Merci de nous les envoyer scannées en 300 DPI.

samedi 5 septembre 2009

Allez, on se fait plaisir...

Une anecdote en chanson qui me revient par hasard :

un beau jour (de plus), je ne sais pas quelle association d'idées cocasse fit Louis en écoutant ce que disait un élève... mais ne voilà-t-il pas qu'il éclate de rire et se met à chanter en classe à tue-tête, les bras croisés à la cosaque et levant la jambe :


"
Elle avait une jambe en bois
Et pour que ça n'se voit pas
Elle faisait mettre par en d'ssous
Des rondelles en caoutchouc"

(Les amateurs du genre trouveront ici le texte intégral.)


C'était la première fois que j'entendais cette chanson : et pour cause, je suis né en 1960 et la chanson en 1908...
Mais j'ai eu l'occasion de
l'entendre à plusieurs reprises par la suite, à la radio, et il est inutile de dire qu'à chaque fois j'ai revu mon vieux professeur nous offrir une fois de plus un instant de folie, de fantaisie, de liberté...

On revient souvent sur ce blog, et on y reviendra encore, sur ces anecdotes délirantes qui ont fait de lui une légende vivante parmi les élèves (et parmi les parents, inquiets, à qui nous racontions ses frasques le soir en famille). Je voudrais préciser toutefois que Dedon n'était pas un clown, un gugusse ou un démagogue qui cherchait à amuser les élèves pour les mettre dans sa poche. C'était un vrai poète, que traversaient sans cesse des idées ou des images, parfois loufouques, certes. C'était un érudit, un humaniste, un passionné de littérature qui avait lu tant de choses, et dans tant de langues, le français, le latin, le grec, l'allemand... que son cerveau fourmillait de correspondances créatives entre ses innombrables sources.

Il nous faisait rire et nous riions avec lui. Pas de lui. Il riait sans doute parce qu'il était heureux en classe, heureux de donner cours, heureux de trouver du répondant en nous, son public, et de transmettre ce qu'il aimait.

N'est-ce pas lui encore qui cita cette réplique : "J'ai ri, me voilà désarmé" (*), lorsqu'un élève parvint, en le faisant rire, à se soustraire
à l'une de ses légendaires (et feintes, j'en suis sûr) colères ?

Alors, en hommage à sa joyeuse mémoire, faisons-nous plaisir en écoutant "La jambe de bois" chantée sur ce fichier mp3 par son interprète d'origine, Armand Ménard, dit Dranem (1869-1935).















(*) « J’ai ri, me voilà désarmé ! » in "La Métromanie", acte III, scène 7, d'Alexis Piron (Dijon, 9/7/1689 - Paris, 21/1/1773).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ne vous étonnez pas si votre commentaire n'est pas publié immédiatement : il doit d'abord passer par mon "nihil obstat/imprimatur", car je souhaite garder la possibilité de filtrer préalablement les messages de mauvais plaisants.
En tout cas merci d'avance pour votre contribution. PB.