Photos de classe manquantes

A vos archives ! Il nous manque 5 photos de classe (sur 28) des années scolaires de Louis à SFX : 1950-51, 1951-52, 1952-53, 1953-54, 1954-55. Merci de nous les envoyer scannées en 300 DPI.

mercredi 27 janvier 2010

La question du pourquoi et la soif des ânes (4e partie et fin)

(par Jean-Marie Klinkenberg)

Plus de cinquante ans ont passé. Je n’ai pas très souvent repensé à Louis De Donder. J’aime à croire qu'il n'y a, par cycle d'études, qu'un seul enseignant dont on puisse dire que, sans lui, la vie aurait été radicalement autre; et pour moi, en humanités, ce fut le père Robert, dit Globul : le prof d’histoire clairvoyant que j’ai dit. Il n'empêche que le tempétueux passage de De Donder dans ma vie m’a marqué, d’autant plus qu’il correspondit au séisme culturel de l'entrée au collège. Et — ma compagne me le rappelle — c'est bien le seul de mes professeurs d’alors dont j'ai constamment commenté autour de moi les frappantes astuces pédagogiques.


Car si l’image de De Donder ne me quitte plus depuis que j’ai découvert le site de Patrick Bartholomé, il y une bonne raison à cela. Je suis à la veille « d’accéder à l’éméritat », comme on dit : le moment de jeter un œil derrière soi avant d’aller à nouveau de l’avant. En ce moment, je mesure à quel point l’enseignement aura beaucoup compté pour moi, même s’il n’a pas été mon activité professionnelle principale : je crois avoir mis des trucs au point ; imposé des rituels ; j’ai fait le clown pour capter l’attention. Et toujours posé la question du « pourquoi ». Au moment d’évaluer tout cela, je ne puis empêcher l’image de De Donder de s’imposer avec force à mon esprit. Car je le sais à présent : ses trucs, ses rituels, ses clowneries, ses coups de gueule, tout cela, c’est la signature d’un enseignant passionné, impliqué. J’imagine les trésors d’imagination qu’il a déployés tout au long de sa carrière. J’imagine ce que durent être ses découragements et ses désillusions (« faire boire des ânes qui n’ont pas soif » : une de ses métaphores fréquentes). Mais j’imagine aussi ce que durent aussi être ses joies rugissantes.

Alors, où que tu sois, De Donder, salut !
(Fin)

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